PROVERBES
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EN PATOIS
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I fâ prindre lo tin kmin a vin, lou-z-omo kmin i son, l'ardzin pè cin k'a vâ.
Il faut prendre le temps comme il vient, les hommes comme ils sont et l'argent pour ce qu'il vaut.
A van-t-an, on pren kwi on vu ; a vantfè, kwi on pu ; a tranta, kwi no vu.
A vingt ans, on prend qui on veut ; à vingt-cinq, qui on peut ; à trente, qui nous veut.
I vo mé savé k'davé.
Il vaut mieux savoir qu'avoir.
Ame leu bon pe ké t'amasson, âma leu mové pe ké ne te mordasson.
Aime les bons pour qu'ils t'aiment, aime les mauvais pour qu'ils ne te mordent.
Cé ke tran-ne trè fo lo pan moru.
Celui qui traîne trop fait du mauvais pain.
K'i sayè métre o aprenti, on crwé ouvri a crwé outi.
Qu'il soit maître ou apprenti, un mauvais ouvrier a de mauvais outils.
La koèta mjhè l'éplé.
La hâte mange l'avance.
De fortuna è de santé, è ne fou jamè sin vinta.
De fortune et de santé, il ne faut jamais s'en vanter.
Dire è fore son po frore.
Dire et faire ne sont pas frères.
E leu solâr leu pe fin ké fon leu pè grou-z-agassin.
Ce sont les souliers les plus fins qui font les plus gros durillons.
Jamé grou tloshi n'a redéfé pti velozhe.
Jamais grand clocher n'a déparé petit village.
Kan la fèna pou plu parlâ, s'n'êtreramê fô apresta.
Quand la femme ne peut plus parler, son enterrement il faut préparer.
Le guegni vâ le dire.
Le regard vaut un discours.
La lenga kope pe profon k'onna goïarda o k'onna fou.
La langue coupe plus profond qu'une serpe ou qu'une faux.
To-t-i vu, to-t-i pér.
Tout il veut, tout il perd.
Ké n'sâ pâ kopâ l'pan, ne sâ l'afanâ.
Celui qui ne sait pas couper le pain, ne sait pas le gagner.
La potè prin-me san malin-ne.
Les femmes aux lèvres serrées sont méchantes.
Bela rouza devên grataku.
Belle rose devient "gratacul" (fruit amer de l'églantier, symbole de la femme revêche).
Tô lô bronzin truvon leu kwékliè.
Toutes les marmites trouvent leur couvercle.
La fène ke di to a son mari, lè ploura mé ke lè ne ri.
La femme qui dit tout à son mari, elle pleure plus qu'elle ne rit.
Tan mé on brafe la merda, pè mandre lè chwan.
Plus on brasse la merde, plus elle sent mauvais.
Inprunta fa pliézi, rindre n'en fa poin.
Emprunter fait plaisir, rendre n'en fait point.
Kan ma borsa fa tin-tin, to le monde è mon kosin, kan le fa tru-tru, to le monde vire le cul.
Quand ma bourse fait tin-tin (pleine) tout le monde est mon cousin ; quand elle fait tru-tru (vide) tout le monde tourne le cul.
Ce ke vin pe la rapena s'è teurné pe la rwinna.
Ce qui s'en vient par la rapine, s'en retourne par la ruine.
Fa de ta boste na prazon pè betâ ta lêga a la rézon.
Fais de ta bouche une prison pour mettre la langue à la raison (et ne pas médire).
Kan la luna s'rnouvêle in bô, dan très jheu on a d'êde.
Quand la lune renouvelle en beau, dans trois jours il y a de l'eau.
La plioze du matin n'a jamé arêta lou pèlerin.
La pluie du matin n'a jamais arrêté le pèlerin.
De bère, é-i-a pas tan de mâ, parvi k'a la mazon on poïasse r'tornâ.
De boire, il n'y a pas tant de mal, pourvu qu'on puisse s'en retourner à la maison.
I fâ fère via ke dure.
Il faut faire vie qui dure.
Kan on se kuste awé leu stin, on se lève awé lè puzè.
Quand on se couche avec les chiens on se réveille avec des puces.
© Christian
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